Michalis PICHLER

Michalis PICHLER vit et travaille à Berlin où il est né en 1971.

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Cet artiste conceptuel a une pratique diversifiée : photographie, collage, texte, livre d’artiste, mais aussi sculpture et interventions dans l’espace public. Fondée sur l’appropriation, son Å“uvre interroge la valeur de l’art et mène un débat sur la question de l’originalité.
Blattecke est une œuvre réalisée pour l’exposition After (D’Après) à la Galerie de multiples à Paris en 2008. 739 tirages ont été réalisés, signés et datés (les 50 premiers exemplaires en date du 21 Novembre 2008) au crayon graphite en bas à droite, numérotés dans le coin gauche de la page. L’œuvre est réalisée d’après une impression offset de Gerhard RICHTER : Blattecke, 1967, qui fut tirée en 739 exemplaires (initialement prévue comme une édition illimitée) chacun signé et daté avec la date au crayon graphite en bas à droite, numérotés dans le coin gauche de la page. Gerhard RICHTER a réalisé en 1965 et 1966 plusieurs peintures à l’huile figurant une feuille retournée : ohne titel (sans titre) et aumgeschlagene blätter (feuille retournée), dont il existe plusieurs versions.
Michalis PICHLER se contente donc de remplacer la signature de RICHTER par la sienne. (On peut lire « ichler » au lieu de « ichter ») De la même manière il a réalisé un « after » Marcel BROODHAERTS : L’ardoise magique, où il remplace les initiales de MB par MP. On peut noter la tension entre l’image (un coin de page représenté de façon illusionniste – évoquant le savoir-faire qui légitimait l’œuvre d’art traditionnel) et l’importance accordée à la signature visible partiellement (dévoilée comme un chef d’œuvre).
L’appropriation comme moyen de création : « L’œuvre de PICHLER constitue un processus d’appropriation. Cette « reprise » est à l’image des chansons populaires jouées et rejouées pour elles-mêmes – où les diverses interprétations viennent se sur-imprimer comme autant de variations thématiques en un double mouvement de maintient de l’origine et de son oubli. » *
Voir à ce propos l’œuvre intitulée Déclarations sur l’appropriation, 2009, Fondation Perdido, Amsterdam.
Michalis PICHLER recourt aussi au livre d’artiste. Ces ouvrages sont le développement d’un projet conceptuel tel que le définit en 1967 l’artiste américain Sol LEWITT dans Paragraph on conceptual art : “L’idée devient la machine qui fabrique l’art”. Ces nombreuses publications sont à considérer comme des Å“uvres d’art autonomes au parcours non traditionnel.
Voir à ce propos Some fallen umbrellas and something else, (Quelques parapluies tombés et quelquechose d’autre) en référence à Some Los Angeles Apartments, nine swimming pools and a broken glass, A few palm trees de Ed RUSCHA. AV

*Jérôme DUVIGNEAU, communiqué de presse janvier 2010, exposition JAMAIS de Sammy ENGRAMER, Clichy la Garenne, http://sammy.engramer.free.fr/zjamais.pdf
Autre source :
Espace de création : ULS (Un)limited Store Marseille, dossier de presse, http://www.un-limitedstore.com/IMG/pdf/PRESSE_uls1-2.pdf

Artothèque de l'Aisne

informations complémentaires

Michalis PICHLER

Nom :

PICHLER

Prénom :

Michalis

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