Colette DEBLÉ

Colette DEBLE est née en 1944 à Coucy-les-Eppes (Aisne) , elle vit et travaille à Paris et dans l’Aisne. Son parcours la mène de Laon à Reims puis à Paris. Elle expose depuis 1976.

” Aujourd’hui, son Å“uvre trouve un accomplissement dans la passionnante enquête qu’elle poursuit dans l’histoire de l’art, à la recherche des images de la femme. Il s’agit, selon ses propres termes, d’une suite de lavis, dessins et peintures (plus de deux mille) dont l’ensemble constitue une sorte d’essai plastique sur la représentation des femmes dans l’histoire de l’art. Les lavis saisissent une attitude, une posture, un simple geste d’une femme appartenant à une scène peinte, sculptée ou photographiée provenant de n’importe quelle époque. Ce personnage féminin est en quelque sorte “prélevé” par l’artiste, et la représentation qu’elle en donne ignore le contexte tout en conservant sa trace fantomatique.” J.-L. Chalumeau *

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ans,
« La citation picturale ne saurait être une citation littérale comme est la citation littéraire parce qu’elle passe par la main et la manière du citateur. Mon projet explore ce tremblé doublement allusif de l’œuvre citée et du citateur. […] l’histoire de l’art pousse sa continuation à travers chaque artiste. Mon projet est de visualiser cette poussée à travers le travail patient et ambigu de la citation parce qu’il gomme et souligne à la fois le geste personnel. » Colette DEBLE, avril 1990
Agissant comme des « citations picturales » de figures célèbres ou anonymes (Suzanne au bain, Les Trois Grâces, Vénus, Léda, Marie), les lavis de Colette DEBLE explorent le rapport fécond entre modèle et imitation, original et reproduction, fidélité et décalage par rapport à la tradition, mais surtout par rapport à la mémoire que nous en avons. Dans cette lithographie, Colette DEBLE emprunte Danaé à TITIEN : Danaé,1545 , Naples Musée de Capodimonte. Colette DEBLE ne garde que la silhouette dessinée de la femme, qui se roule dans la lumière du papier éclaboussé d’encres. Lumière tachée qui donne l’idée d’un ciel, d’une voix lacté d’un espace sans limites, hors du temps, hors des civilisations, d’un miroir au tain piqué. Dans cet espace ainsi travaillé par le temps apparaît LA femme, et en elles toutes les femmes.
Une partie de ces dessins-lavis (30×40 cm) a été exposée en Europe. Une partie a été publiée accompagnée de textes de Guillevic, Jacques Derrida, Jean-Joseph Goux, Gilbert Lascaux, Jacques Henric, Bernard Noël, Jean-Pierre Verheggen. Colette Deblé est présente dans plus de cent livres.
Danaé (myth.grecque) : Son père, Acrisios, l’emprisonne dans une tour de bronze quand un oracle lui prédit qu’il serait tué par son petit-fils. Zeus parvient toutefois à se présenter à elle pour la séduire sous la forme d’une pluie de pièces d’or. De cette union naît un fils, Persée. CT – AV

* J.-L. Chalumeau, Colette Deblé, Paris, Edition du Cercle d’Art, 2002.
Sources complémentaires :
Site de la librairie des artistes et des éditeurs : Colette Deblé, 
Site de l’encyclopédie audiovisuelle de l’art contemporain

Artothèque de l'Aisne

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Colette DEBLÉ

Nom :

DEBLẾ

Prénom :

Colette

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